Non si paga, non si paga!

affiche nonsipaga fo

NON SI PAGA, NON SI PAGA ! On ne paie pas, on ne paie pas !
Montage à partir de la pièce de Dario Fo
Dans le cadre d’un Hommage à Franca Rame et Dario Fo
9e Festival de lutte contre les discriminations

Mercredi 29 mars à 20h Salle Jean Moulin, Université Paul-Valéry, Montpellier 3.

Mise en scène : Sara Maddalena
Coordination du projet : Angela Biancofiore (Professeur en études
italiennes, Montpellier 3), Catherine Stavy Gelly et Agnès Bessières, Professeurs d’Italien, Lycée « Georges Pompidou », Castelnau-le-Lez, avec le soutien de Raffaella Fiorini, Lectrice d’Italien à l’Université de Montpellier 3, dans le cadre de l’action 4B IDEFI : Initiatives d’excellences en formations innovantes, Université Paul-Valéry, Montpellier 3 en collaboration avec le Museo archivio laboratorio Dario Fo-Franca Rame, Vérone, Italie.
Participants à l’atelier de théâtre : les étudiants de la licence LLCER Italien, Université Paul-Valéry et les élèves du Lycée « Georges Pompidou », Castelnau-le-Lez.

Comédiens (par ordre alphabétique) : Houzefa Akbaraly, Baptiste
Andres, Lilas Burnouf, Emma Cantet, Alice Chapiron, Clément
Coste, Sara Fanari, Lilou Guiot-Banat, Aruna Hirsch, Morgane
Justy, Arnaud Lang, Chiara Masnada, Alexis Mercier, Fanny
Meteye, Afrah Mezoughi, Nino Patillot, Enzo Pellegrino, Elise
Pratviel, Mila Ronda, Benjamin Schreiber, Romano Summa, Lisa
Viart, Anna Victoor
Marionnettistes: Daphne Navratil, Charlotte Rowell, Angelina
Sartori
Musiciens: Robin Arquizan, Arnaud Lang, Alexis Mercier, Lisa Viart
Jongleur: Robin Arquizan
Création des marionnettes : Deborah Mainas
Lumières : Sam Bacquet-Sticheddu, Pablo Boyer
Scénographie: Houzefa Akbaraly, Clément Coste, sous la direction
de Estelle Carrara
Souffleurs: Agathe Boulhic, Emma Cantet
Costumes et maquillage: Lilas Burnouf, Emma Carlut, Nour
Nasser, Mila Ronda
Affiche : Halinka Zygart

Notes sur la pièce
Dario Fo, prix Nobel de littérature récemment disparu (octobre 2016), a écrit cette pièce en 1974, pendant la crise du pétrole. Les prix ne cessent d’augmenter, le baril atteint des prix faramineux. Les répercussions se font sentir, y compris dans les familles ouvrières ! Les femmes d’un quartier populaire décident donc de pratiquer l’auto-réduction des prix dans les supermarchés. Dario Fo et Franca Rame répondent à la crise sociale à travers la farce, par un rire libérateur.

Non si paga non si paga !, c’est la farce de notre monde contemporain.
Dario Fo et Franca Rame répondent à la crise sociale à travers
cette pièce, qui révèle aujourd’hui les questions brûlantes de
notre monde contemporain : lorsque les loyers ne cessent
d’augmenter, les usines délocalisent, les denrées alimentaires
flambent… les femmes d’ouvriers décident de prendre ce dont
elles ont besoin pour vivre.
Comme disait le grand maître du théâtre italien, la réalité dépasse souvent notre imagination : en effet, au moment où l’auteur écrivait Non si paga non si paga!, des manifestants, essentiellement des femmes, dévalisèrent deux supermarchés de Milan. Aux attaques dont sa pièce fut l’objet, Dario Fo
rétorqua: «Il y eut un critique pour nous accuser de faire du
théâtre “fantastico-politique”, d’imaginer des histoires
exagérément paradoxales et improbables. Il s’agissait
évidemment de journalistes mal informés de la réalité des choses. Quelques mois après, coup de théâtre: il se produisit
exactement ce que nous racontions sur la scène. Exactement! »
Nous avons proposé aux élèves et aux étudiants de mettre en
scène On paie pas, on paie pas !, sous la direction artistique de
Sara Maddalena, car il s’agit d’une pièce extrêmement actuelle,
dans une société où la misère se développe à côté des grandes
fortunes, où il y a des régions entières des pays industriels qui
se désertifient, où les expropriations et les expulsions des maisons se multiplient, surtout dans les quartiers avec un taux de chômage élevé.
C’est la farce de notre monde contemporain, qui nous amène à
réfléchir sur une autre forme d’économie, où il y aurait plus de
solidarité et moins de compétition, car, à bien regarder, le vrai
capital est celui des relations humaines.
A bien réfléchir, une autre question fondamentale émerge de
cette pièce : Qu’est-ce que nous mangeons ? (dans la pièce on voit les personnages manger du millet pour canaris et de la viande pour animaux) : faire les courses dans les hypermarchés – qui depuis quelques années ont transformé nos villages et notre manière de manger – serait-il une fatalité ? ou bien pouvons-nous imaginer et établir des formes alternatives comme des groupes d’achats solidaires ou des magasins et des marchés de producteurs ? Le futur est entre nos mains, c’est ce que ce couple enjoué, farceur et engagé nous semble dire à travers leur message d’espoir et de solidarité, et c’est pourquoi aujourd’hui, par la mise en scène de cette pièce, nous pouvons leur rendre hommage : Vive Dario Fo et Franca Rame !